Le projet incroyable de l’Anhétois Didier Hodiamont va bien se concrétiser : la construction de son parc d’attractions devrait débuter l’année prochaine.
« Cette fois, on a un timing précis », souligne son créateur. Mais la décision prise en 2015 de partir en France, par manque de soutien en Wallonie, se confirme aussi : l’investissement de 35 millions, en première phase, se fera donc dans le Limousin.

Didier Hodiamont le reconnaît : lorsqu’il a présenté son projet de parc d’attractions, on l’a pris pour un fou.
Mais lui savait que c’était possible. En Wallonie, malheureusement, aucun niveau de pouvoir n’a bien voulu le soutenir concrètement.
En 2015, il a donc annoncé qu’il partait installer son projet en France, dans le Limousin, sur le Domaine de Chaufaille.

Ce n’était pas des paroles en l’air.
Après le succès de son spectacle « Piano Plage » (30.000 spectateurs), Didier Hodiamont voulait passer à l’étape suivante, en érigeant un parc d’attractions unique.
Et si les procédures administratives prennent beaucoup de temps aussi chez nos voisins, le dossier avance réellement.
Après avoir espéré débuter les travaux en 2017 puis 2018, il y aurait cette fois un timing précis.
«  On cherche à mieux intégrer le parc d’attractions dans la nature  », explique Didier Hodiamont.

«  Nous avons donc dû relancer une étude d’impact sur la faune et la flore. Elle sera terminée en août, et on ne pourra demander les permis qu’après.  » La pose de la première pierre est donc maintenant espérée pour juin 2019, «  pour la Fête de la Musique  », précise Didier Hodiamont.
L’inauguration aurait alors lieu en 2021. Au départ, le parc devrait ouvrir avec quatre instruments géants et 35 attractions.
«  On aura d’abord une flûte enterrée, qui servirait de lien avec les bâtiments de l’accueil. On aura également un piano géant, dont le corps serait enterré aussi, mais il sera possible de circuler sur son clavier, de 85 mètres de long. On installera aussi directement un tambour géant, très intégré dans la nature. Enfin, une contrebasse de 100 mètres de long sera placée dans la partie potager.  »

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Une centaine d’emplois

Pour le Limousin, grande région peu peuplée, l’arrivée du parc représente un fameux investissement.
35 millions y seront consacrés directement, une centaine si le succès est au rendez-vous et que l’intégralité du projet peut être réalisée.
«  Cela représente une petite centaine d’emplois créés dès l’ouverture  », rappelle le créateur du parc.
Cela représente avant tout un investissement et des emplois ailleurs qu’en Wallonie, alors que Didier Hodiamont voulait d’abord créer son parc dans la région namuroise.
«  À Chevetogne, ça aurait été idéal, et il y a largement la place.  » Ça ne se fera donc jamais chez nous, par manque de volonté politique.

L’initiateur du projet affirme maintenant ne pas nourrir de regret.
Il n’en a plus beaucoup le temps non plus. «  Je suis la moitié du temps en France  », explique-t-il.
Il reste encore de gros obstacles à lever : outre la demande de permis, Didier Hodiamont doit compléter son montage financier.
«  On apportera 15 millions € de capital et on empruntera 20 millions €. Sûrement à un consortium de banques, sécurisée par la banque européenne d’investissements. J’espère terminer le montage pour la fin de l’année.  »

Et le parc, quelque part, restera toujours un peu belge.
En plus de son créateur, toujours domicilié dans la région namuroise, le projet est porté par la société Dreamgest.
Une société aux 117 actionnaires… très majoritairement Belges.
Une petite consolation pour notre pays.


Le projet de parc change de nom et devient Melofolia

Le futur parc d’attractions de Didier Hodiamont a un nom.
Pendant des années, le projet était présenté sous l’appellation « Les Géants de la Musique ».
Un titre un peu long.

piano plagfe

Le parc s’appellera finalement « Melofolia ».
«  Ça fonctionne très bien, même dans des langues étrangères  », explique Didier Hodiamont.
L’espoir est en effet que le parc attire au-delà des frontières françaises.

Ce changement de nom facilite aussi l’articulation du concept du parc autour de deux personnages phares : Melo et Folia.
«  Melo sera un instrument à vent, un garçon plus réservé. Et Folia sera un instrument à cordes, une fille, plus folle, plus dynamique.  »

Pour concrétiser ces idées et donner une cohérence visuelle au parc, Dreamgest travaille déjà avec un bureau allemand, déjà responsable de la création d’autres parcs d’attractions.

Melofolia marque la quatrième étape du projet de Didier Hodiamont, après le lieu-dit (où un parc doit être aménagé à Anhée), après la BD et après le spectacle.
Un projet dont il a eu la vision alors qu’il se promenait le long de la Meuse, à Anhée justement.

Et Didier Hodiamont a une idée très claire de ce qu’il veut pour Melofolia : «  Un espace où la musique sera au cœur d’attractions familiales et d’expériences pédagogiques et ludiques qui permettront de vivre la musique et de vibrer à l’intérieur d’instruments de musique géants. Une manière de mettre la musique à la portée de tous et de placer chaque visiteur au centre de l’action, pour qu’il puisse y vivre à la fois des émotions et des sensations…  »

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