La vague de violences au sein des parcs d’attractions se poursuit… Bras cassé, mâchoire fissurée… Quatre Belges ont été tabassés par un fou furieux en plein coeur de Disneyland Paris le 25 juillet dernier !

Cela aurait dû être un séjour magique pour Valentin, Sacha, Jérémy et Laurianne, mais il a viré au cauchemar en quelques secondes. Les quatre jeunes adultes, originaires de Mouscron, ont été pris à partie par un homme enragé. Valentin a eu le bras cassé, sa sœur la mâchoire fissurée, sa compagne et son ami s’en sortent avec de nombreux coups. Une vague de violence qui s’est abattue sur le groupe qui a juste fait remarquer que les enfants de l’agresseur ne respectaient pas les mesures imposées dans le parc…

Des semaines qu’ils attendaient de pouvoir enfin vivre deux jours de rêve au pays de Mickey à Marne-la-Vallée. « On avait réservé l’hôtel pour profiter ensemble », explique Sacha, la compagne de Valentin. Sur place, le groupe sait que des mesures sont prises en raison de la crise sanitaire et les respectent au pied de la lettre. « Tout est fait pour que personne n’oublie. Marquages au sol, panneaux, personnel attentif, etc. », précise Valentin.

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La première journée se passe à merveille, les quatre jeunes adultes font le tour du parc et décident de se lancer dans la file pour monter à bord d’un des bateaux de l’attraction « Pirates des Caraïbes ». Derrière eux, deux enfants chahutent, oubliant les mesures sanitaires imposées au sein du parc. « Ils ne portaient pas de masque alors qu’ils avaient, selon nous, plus de 11 ans. De plus, ils ne respectaient pas les distanciations. Je leur ai fait remarquer et l’un d’eux m’a répondu qu’il n’en avait rien à foutre. Sa maman semblait embêtée mais ne parvenait pas à calmer son enfant. »

Valentin va alors poser sa main sur l’épaule du garçon le plus turbulent pour lui dire qu’il serait temps d’écouter sa maman. L’enfant lui tiendra tête et ne bougera pas. « J’ai dit à Valentin de laisser tomber. Le gamin a continué à nous insulter, mais on a décidé de l’ignorer », ajoute Sacha, la compagne de Valentin.

Les Mouscronnois se retrouveront finalement sur le même bateau. « Tout s’est passé sans problème. »

L’attraction terminée, chacun reprend son chemin comme si de rien n’était. « On a ensuite fait le Labyrinthe d’Alice, l’incident était derrière nous. » Sauf que sur l’attraction « Le Pays des Contes de Fées », le groupe va recroiser les deux enfants, leur maman, mais aussi le papa. « On ne sait pas ce qu’ils ont pu lui dire, mais directement quand il a vu Valentin, il lui a dit qu’il l’attendrait à la sortie. » De quoi jeter un froid… « Je ne suis pas quelqu’un de violent, j’avais peur que l’attraction se termine car il avait l’air décidé à ne pas en rester là », relate Valentin.

L’os cassé net en deux

Quelques minutes plus tard, sans vraiment avoir pu apprécier le décor, Valentin et ses amis sortent du bateau et se dirigent vers les allées du parc. « Il était bel et bien là. On a essayé de l’esquiver en marchant d’un pas décidé dans la direction opposée. Je voyais son reflet dans mes lunettes et puis j’ai comme un trou noir. » Arrivé à sa hauteur, l’homme lui a d’abord lancé des insultes avant de lui jeter une bouteille d’eau dans le dos. « Puis, il a saisi la lanière du sac de Valentin et lui a fait une balayette. Il tombera lourdement sur le sol », relate Sacha encore sous le choc. À terre, Valentin hurle de douleur et se tient le bras gauche. « On voyait l’os cassé bouger derrière la peau de son bras. » 

Malgré ça, l’homme, qui était entré dans une colère noire, était loin de s’être calmé. Jérémy, l’ami de Valentin, s’est interposé pour le stopper dans son élan de violence. « Sa sœur Laurianne, secouriste, qui voulait venir en aide à son frère au sol, s’est pris un violent coup de poing au visage. » La situation a dégénéré et les coups continuaient de pleuvoir les uns après les autres. « L’agresseur avait le visage rempli de haine, il faisait vraiment peur. Il a tenté une dernière charge et s’apprêtait à frapper mon compagnon au niveau de la nuque avec le pied. Je me suis mise sur son passage et j’ai été griffée, insultée et violentée. »

Des personnes ont alors commencé à intervenir, pendant que d’autres prenaient des photos de l’agresseur. « Il est ensuite reparti suivi par des membres du personnel. » Sur les lieux de l’agression, les quatre amis sont sonnés. « On ne cherchait pas la confrontation, mais on voulait juste que cette violence gratuite s’arrête. Vu la haine qu’il avait en lui, il aurait été capable de tuer l’un d’entre nous. »

Le jeune Mousconnois de 22 ans a été transféré à l’hôpital de Meaux où il a dû être opéré en urgence. « Je m’en sors avec une fracture de l’humérus, une vingtaine d’agrafes et surtout des images qui vont me hanter pendant de longs mois… » Quant à l’agresseur, il a été arrêté avant d’être relâché dans l’attente de son procès.

Le groupe sera suivi par un psychologue

De cette fin de journée cauchemardesque, Valentin garde des séquelles encore bien visibles. « J’ai été opéré, j’ai des broches ainsi qu’une vingtaine d’agrafes sur le bras. Mais c’est surtout moralement que c’est dur », explique-t-il. « On nous a d’ailleurs conseillé d’aller voir un psychologue pour extérioriser. Même si on sait que le risque de le recroiser est quasi nul, nous ne sommes pas tranquilles. Pour nous, qui ne sommes pas du tout violents, c’est un énorme choc. »

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Désormais à l’arrêt pour au moins 3 mois, voire 6 selon l’évolution, Valentin, qui avait des projets professionnels, sait que cet incident aura des répercussions à ce niveau-là. « J’étais en intérim. Il y avait une opportunité pour que je décroche un contrat, mais vu mon état et le temps que ça va prendre… Je sais que je peux faire une croix dessus. En plus d’avoir gâché notre petit moment de bonheur à Eurodisney, il a aussi gâché cette opportunité qui me tendait les bras. C’est aussi pour ça que j’ai envie d’aller jusqu’au bout pour qu’il comprenne que son acte a fait des dégâts. »

Le procès programmé le 18/12

Après l’agression, Valentin mais aussi sa compagne, sa sœur et son ami, ont déposé plainte au poste de police. « On a déjà pris contact avec un avocat qui pourra nous défendre lors du procès prévu le 18 décembre devant une chambre correctionnelle de Paris. On ne va pas lâcher l’affaire surtout qu’il n’éprouve aucun regret. »

cof_vivi

 

Source : mouscron.nordeclair.be

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