Neda, 19 ans, étudiante, est montée dans un manège à sensation. En plein vol, la barre de sécurité a lâché.

 « J’ai cru mourir. Je hurlais ! Ne lâche pas ! ».
Neda, 19 ans, étudiante, se souviendra du manège « La Boule », à la Foire du Trône qui se tient jusqu’au 27 mai sur la pelouse de Reuilly (XIIe).

Une enquête pour « blessure involontaire par manquement d’une obligation de sécurité ou de prudence » a été ouverte.

Jeudi dernier, l’étudiante qui était montée avec son ami Jessy, 22 ans, dans cette attraction qui grimpe jusqu’à 45 m de hauteur, avec des chutes avant et arrière à 120 km/h, s’est retrouvée catapultée avec soudain, au décollage, une des barres de sécurité qui a lâché.
Et frappait sa jambe.

Foire du Trône

Une simple « barre de confort », selon le cogérant

Le moment de terreur ne s’est achevé qu’à son retour sur la terre ferme !
« Ah ! Vous avez eu de la chance ! », lui a glissé le placier à qui elle se plaignait.
« Puis remboîtant la barre, s’étrangle Jessy, trois minutes plus tard, il installait un autre couple dans la nacelle ! ».
A la foire du Trône, on se défend : « C’est une barre de confort qui maintient les mains, explique Frédéric, le cogérant. Ce n’est pas obligatoire pour faire fonctionner la machine ».

L’histoire aurait pu en rester là.
Mais deux heures plus tard, Neda et Jessy, qui étaient toujours à la Foire, se sont trouvés nez à nez avec le placier, « tout gentil, qui nous a dit qu’il s’était trompé de clé USB ».
Le jeune couple avait acheté 10 euros à la sortie du manège le petit film à la GoPro immortalisant leur exploit.

Sauf que Jessy, qui « rentrait de la fac », avec sur lui son petit ordinateur, avait « par sécurité » copié et visionné le film.
Sachant que c’était le bon, les étudiants ont refusé.
« Là, on a vu débarquer six forains, format Hulk. Ils nous ont encerclés.
Ne fais pas d’histoire !
Nous n’étions pas en position de négocier !
On a dû échanger les clés USB
».
« Il n’y a pas eu de forcing », se défend Frédéric.

Le manège fermé temporairement

Les deux étudiants se sont alors rapprochés de policiers présents sur la foire.
Ils leur ont montré leur film, ainsi que celui échangé après par les forains qui était… vierge, fait part de leurs craintes et des menaces.
Et porté plainte.

Les policiers ont constaté que « dès la propulsion de la catapulte, la barre se séparait et que l’arceau n’était plus fixe. Et que la victime s’y accrochait désespérément ».
Ils ont appelé l’officier de police judiciaire, le parquet de Paris, le procureur.
Malgré les arguments du forain — l’arceau défaillant était juste une « sécurité supplémentaire » — la fermeture du manège a été ordonnée « jusqu’au passage de l’ingénieur », soit 24 heures.
« Un expert indépendant est venu de Nice, recadre le cogérant pour confirmer qu’il n’y avait pas de danger ».

Quand à la scène « musclée » des forains voulant récupérer le film, le cogérant a reconnu « ne pas vouloir que le film se retrouve sur les réseaux sociaux et cause un préjudice publicitaire pour son exploitation ».

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Source : Leparisien.fr

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