À la veille de dévoiler le Voletarium, le « plus grand flying theater d’Europe », le patron d’Europa-Park, Roland Mack, évoque l’avenir de son entreprise familiale.
Avec plus de 5,5 millions de visiteurs, le parc de Rust, qui a su prendre le virage du multimédia, joue dans la cour des grands au niveau mondial.

Roland Mack à l’entrée du Voletarium.Photo L’Alsace
Roland Mack à l’entrée du Voletarium.Photo L’Alsace

« Qui n’avance pas recule, c’est particulièrement vrai pour les parcs à thèmes… Car 80 % de nos visiteurs reviennent d’une année sur l’autre » , assure Roland Mack. C’était lundi, l’avant-veille de l’ouverture du Voletarium, la nouvelle attraction d’Europa-Park (lire ci-dessous), et il n’y avait aucun stress.
À 67 ans, le patron du second parc d’attractions en Europe derrière Disneyland Paris n’a rien perdu de son enthousiasme.
Grâce à Mac Rides, la filiale de Waldkirch, qui construit depuis 1780 des manèges et des grands huit, il connaît ses concurrents du monde entier.
Homme d’affaires redoutable, il a conservé une simplicité toute badoise, avec le souci du détail. Il a toujours l’œil à tout…

« Nous avons songé, depuis quelques années, à créer un flying theater, mais cela nécessite des technologies complexes et un investissement lourd.
Surtout, nous voulions faire rêver le public avec des images inédites de sites européens » , explique Roland Mack.
De manière plus pragmatique, il observe que cette nouvelle attraction trouve sa place sur « un terrain non utilisé, à l’entrée principale ».
Une manière aussi d’amener les visiteurs vers le « quartier allemand », moins fréquenté.
Car malgré une offre pléthorique, ce sont les Silver Star, Blue Fire et autre Euro-Mir qui continuent d’aimanter les adolescents et les jeunes adultes, amateurs de sensations fortes.

« Le Voletarium est une attraction familiale. Mon père a toujours rappelé que notre cible, ce sont les familles » , appuie-t-il. C’était vrai en 1975, lorsque Franz Mack, avec ses fils Roland et Jürgen – qui assure la gestion –, a ouvert le parc qui devait être la vitrine de Waldkirch.
Et il l’est encore, avec entre-temps 3 600 collaborateurs durant la saison.
Pour le Voletarium, les Mack ont investi 25 millions d’euros, soit trois fois plus que la somme nécessaire pour l’ouverture du parc.

Nouvelle collaboration avec Luc Besson ?

« Ces décisions importantes demandent l’accord de toute la famille, quitte à laisser mûrir le projet » , explique ce défenseur du capitalisme familial.
Il n’y a pas de raison, juge-t-il, d’ouvrir le tour de table, tant que l’entreprise – qui ne communique ni sur son chiffre d’affaires, ni sur son bénéfice – « dispose de ca pitaux propres, de la confiance des banques et de la motiva-tion des successeurs ».

À Rust, les trois conditions sont réunies. Depuis plusieurs années, son fils Michael, 39 ans, dirige Mac Rides et MackMedia, et Thomas, 36 ans, est en charge des cinq hôtels et de la restauration.
Il a imposé le concept de L’Ammolite, qui s’est vu décerner deux étoiles au Michelin. La benjamine, Ann-Kathrin, architecte, a rejoint le parc plus récemment.
« C’est, avec moi, la seule ingénieure de la famille. Elle adore bricoler, construire des maquettes… » , se réjouit son père.

Grâce à Michael, un passionné de multimédia, Europa-Park a pris le virage du numérique.
Les fameuses lunettes, qui permettent de vivre de nouvelles aventures dans des attractions anciennes, ont été vendues à une quarantaine de parcs.
MackMédia produit aussi les films d’animation diffusés au Magic Cinema.
Et un premier long-métrage, Happy family , sortira à l’automne dans 66 pays (mais pas en France).
À chaque fois, Michael s’entoure de professionnels chevronnés.

Car il s’agit d’ « apporter des émotions » aux 5,5 millions de visiteurs.
« Qu’ils se disent qu’ Europa-Park mérite le voyage » , appuie son patron.
À cet égard, Arthur et les Minimoys, coproduit avec le réalisateur français Luc Besson, est « une réussite sensationnelle » , selon lui.
Lorsque Michael Mack est allé récemment à Los Angeles, il a dîné avec Luc Besson, qui vit en Californie.
« Nous réfléchissons à une nouvelle collaboration pour l’an prochain » , annonce Roland Mack, heureux de cette relation forte avec « le cinéaste mondialement connu ».
Dans la foulée, il évoque la restructuration du « quartier français »…

Merkel à l’Arena

Le défi des deux ans à venir est la construction du parc aquatique, d’un coût estimé entre 100 et 250 millions d’euros, « ce qui en fait le plus important investissement privé régional, sans argent public ».
Il devrait ouvrir fin 2019, avec 20 toboggans aquatiques, une piscine à vagues et une rivière sauvage.
Objectif : 600 000 visiteurs par an, lors la première phase.
« La programmation est très avancée, jusque dans les moindres détails. Ce parc créera plusieurs centaines d’emplois pérennes » , note-t-il. Les réseaux sont en place et le chantier du nouvel hôtel est lancé.

L’Arena, qui peut accueillir jusqu’à 6 000 personnes, vient d’ouvrir. Angela Merkel devrait y présider un meeting, juste avant les élections.
« C’est aussi une reconnaissance pour l’entreprise familiale » , glisse Roland Mack, qui a déjà accueilli la chancelière il y a cinq ans.
En principe, elle ne fait pas campagne dans les bastions de la CDU.
Mais elle fera une exception pour Europa-Park.
D’autant que l’Europe est un thème à la mode…

Source : lalsace.fr

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